diff --git a/Tutoriel.org b/Tutoriel.org
index a07d05c82903259afb632f0d4f7120e78e3f1660..2c524c0be90d2a743945c8ce0c7824e8296da914 100644
--- a/Tutoriel.org
+++ b/Tutoriel.org
@@ -962,32 +962,137 @@ Cet exemple simple illustre bien l'efficacité de l'approche.
 
 ** Org-mode
 Une fois encore, il est inenvisageable de faire un tour complet de ce
-mode dans un tel document. On va donc seulement tracer les grandes
-lignes certaines des fonctionnalités d'~Org-mode~. Pour vraiment en
+mode dans un tel document. On va donc seulement en tracer les grandes
+lignes et décrire certaines de ses fonctionnalités. Pour vraiment en
 appréhender les possibilités, il faut consulter les multiples
 ressources disponibles sur le net, et en particulier des vidéos de
-démonstration.
+démonstrations.
 
 Initialement, ~Org-mode~ est un outil conçu pour la gestion, le suivi et
-l'archivage de tâches personnelles. La gestion d'agenda n'étant
-finalement devenu qu'un aspect mineur. En fait, son intégration à
-Emacs est extrêmement poussée et tire profit de l'interopérabilité des
-différents modes d'Emacs.
-
-Ce document (et ce n'est qu'un exemple très simple) est rédigé en
-~org-mode~, de même qu'en particulier le fichier de configuration
-[[Configuration.org]] (ce qui est devenu un standard de nos jours).
-La raison pour laquelle on préfère écrire une configuration en
-~Org-mode~ plutôt que directement en ~Elisp~ est qu'il donne une véritable
-à la fois une véritable structure au document.
-
-En fait, l'un des avantages d'~Org-mode~ est qu'il permet d'insérer des
-blocs de code (dans de nombreux langages) qu'il est possible d'évaluer
-soit localement, soit globalement. Dans le cas de l'~ELisp~,
-l'évaluation de ces blocs n'est autre que la configuration. Mais il
-est aussi possible de récupérer le résultat de l'exécution et de
-l'insérer automatiquement au document. De ce fait, le document est
-extrêmement dynamique.
+l'archivage de tâches personnelles. La gestion d'agenda n'en est plus
+aujourd'hui qu'un aspect mineur. Son intégration à Emacs est
+extrêmement poussée[fn:1] et tire profit de l'interopérabilité des
+différents modes d'Emacs. Il bénéficie donc d'une extensibilité assez
+spectaculaire. En fait, ~Org-mode~ définit en fait un véritable langage
+de (méta-)programmation et utilise son propre format de fichier ~.org~.
+
+Même si un document ~Org-mode~ est *lisible* avec n'importe quel éditeur
+de texte, de nombreux rendus sont possibles : ~Markdown~, texte (ASCII
+ou UTF-8), ~PDF~ (générés en LaTeX), ~HTML~, ~OpenDocument~,... On peut
+publier des /blogs/, générer des présentations (~Beamer~ ou autres). Et
+~Org-mode~ permet beaucoup d'autres choses encore.
+
+L'une des forces d'~Org-mode~ est la possibilité d'insérer des blocs de
+code (dans de nombreux langages) directement dans le
+document. ~Org-mode~ peut alors les évaluer en les compilant ou en les
+exécutant par exemple. Dans un même document, on peut par exemple
+utiliser des programmes ~C++~ ou ~Python~, des script ~shell~, des commandes
+LaTeX, des instructions ~gnuplot~, tracer des graphes ou des diagrammes
+avec ~dot~,... ~Org-mode~ permet en plus de faire communiquer ces
+différents programmes. Dans un document ~Org-mode~, il est possible
+d'afficher des images en ligne. On peut aussi créer des tableaux
+dynamiques (provenant d'évaluations de blocs de code par exemple) ou
+statiques. On peut écrire des formules mathématiques en ligne, c'est à
+dire sans définir des zones de code source, en utilisant directement
+des formules LaTeX (~$(a+b)^2 = a^2+2ab+b^2$~ est interprété directement
+$(a+b)^2 = a^2+2ab+b^2$),...
+
+Ce document (et ce n'est qu'un exemple *très* simple) est rédigé en
+~Org-mode.~ C'est aussi le cas du fichier de configuration
+[[file:Configuration.org][(Configuration.org]]). Cette pratique est devenue un standard de nos
+jours. On préfère écrire une configuration en ~Org-mode~ plutôt que
+directement en ~Elisp~.  Cela donne une véritable structure au document
+et donc, en améliore beaucoup la lisibilité. Au delà, on peut même
+exporter le contenu (en ~HTML~ par exemple) pour obtenir une véritable
+documentation de la configuration. Notons aussi que ~Gitlab~ et ~Github~
+affichent raisonnablement le contenu des fichiers ~.org~ (sans toute
+fois interpréter les zones de code ou les équations LaTeX). C'est
+commode pour partager une configuration.
+
+Dans le cas d'un fichier de configuration, ces blocs sont
+principalement des morceaux de codes ~ELisp~ dont l'évaluation modifie
+le comportement d'Emacs. Mais, en général, il est aussi possible de
+récupérer le résultat de l'exécution et de l'insérer automatiquement
+dans le document. De ce fait, le document est extrêmement
+dynamique. La rédaction de documentations ou de tutoriels par exemple
+est donc grandement facilité, puisqu'Emacs vérifie par l'évaluation du
+document ~Org-mode~ que tous les morceaux de code sont valides et met à
+jour les résultats.
+
+Par certains aspects, ~Org-mode~ est similaire à certains langages de
+description de contenus comme par exemple ~Markdown~, puisqu'il est très
+simple de définir des hiérarchies de sections, des listes, des
+hyperliens, de créer des tableaux,...
+
+Par exemple pour créer une section de niveau $n$, on débute une ligne
+avec $n$ étoiles ($\star$) consécutives suivies d'un espace et du
+titre. La création d'une liste est tout aussi simple, il suffit par
+exemple de commencer les lignes par un tiret ($-$), l'indentation
+définit le niveau de l'item.
+
+On termine cette très brève introduction par un rappel de quelques
+raccourcis basiques.
+
+Les raccourcis suivants fonctionnent pour les sections et les
+listes. Les mêmes raccourcis ont des effets voisins dans les tableaux,
+voir plus bas.
+| Raccourci         | Description                                                   |
+|-------------------+---------------------------------------------------------------|
+| ~M-up~              | Échange l'élément avec l'élément précédent (de même niveau)   |
+| ~M-down~            | Échange l'élément avec l'élément suivant (de même niveau )    |
+| ~M-left~            | Diminue le niveau de l'élément (plus haut dans la hiérarchie) |
+| ~M-right~           | Augmente le niveau de l'élément (plus bas dans la hiérarchie) |
+| ~TAB~               | Plie ou déplie le contenu                                     |
+| ~S-left~ ou ~S-right~ | Modifie le statut de l'élément (~TODO~, ~DONE~,...)               |
+| ~M-RET~             | Crée un élément de même niveau que l'élément courant          |
+Dans le cas des listes, ~S-left~ et ~S-right~ modifient le type d'élément
+de la liste (et des éléments de même niveau), on peut ainsi obtenir
+une numérotation par exemple.
+
+Enfin, si on utilise ~M-RET~ au milieu d'un élément, il est décomposé en
+deux éléments, le contenu reste associé à la seconde partie de l'élément.
+
+Insistons sur le fait qu'en cas de déplacement d'un élément, son
+contenu (les sous items en particulier) lui restent attachés. Dans le
+cas des listes numérotées, la numérotation est maintenue à jour par
+toutes les opérations.
+
+Dans le cas des tableaux, comme on l'a dit, ces raccourcis sont
+réutilisés avec des effets très voisins
+| Raccourci        | Description                                                                    |
+|------------------+--------------------------------------------------------------------------------|
+| ~M-up~             | Échange la ligne avec la ligne précédente                                      |
+| ~M-down~           | Échange la ligne avec la ligne suivante                                        |
+| ~M-left~           | Échange la colonne avec la colonne précédente                                  |
+| ~M-right~          | Échange la colonne avec la colonne suivante                                    |
+| ~TAB~              | Positionne le curseur sur la cellule suivante (ajoute une ligne si nécessaire) |
+| ~S-TAB~ ou ~backtab~ | Positionne le curseur sur la cellule précédente                                |
+En fin de ligne (après le dernier ~|~), si on presse ~TAB~, alors le
+tableau est réaligné. Il existe de nombreux autres raccourcis pour les
+tableaux, (suppression/ajout de lignes ou de colonnes) mais comme
+certains sont dangereux nous ne les rappelons pas ici. Ces raccourcis
+sont rappelés dans le menu ~Tbl~.
+
+Nous terminons cette description des tableaux en donnant *un* moyen de
+les créer. Il est extrêmement simple. Il suffit de commencer une ligne
+par un ~|~ puis de séparer les colonnes par d'autres ~|~. Pour ajouter une
+ligne de séparation, il suffit de commencer une ligne par la séquence
+~|-~ puis de presser ~TAB~ n'importe où dans la zone du tableau.
+
+Finalement, on donne quelques raccourcis plus généraux pour
+~Org-mode~. On ne décris pas ici comment générer des zones de code, ni
+autres comportements dynamiques. Les fonctionnalités basiques sont
+accessibles dans le menu, mais il est préférable pour cela de
+consulter de vraies documentations.
+| Raccourci   | Description                                         |
+|-------------+-----------------------------------------------------|
+| ~C-c C-c~     | Évalue une zone de code et met à jour le résultat   |
+| ~C-c C-v C-b~ | Évalue tout le document et met à jour les résultats |
+| ~C-c C-e~     | Lance le menu ~Hydra~ pour déclencher les exports     |
+| ~C-c '~       | Édite une zone de code dans le mode approprié       |
+Ce dernier raccourci : ~C-c '~ est *extrêmement* important pour la
+modification des blocs de codes. Il faut éviter de modifier
+directement ces éléments avec le mode ~Org~.
 
 ** Pliage et dépliage avec ~narrow-or-widen-dwim~
 Emacs propose des fonctions de (dé)-pliage de zones. La dénomination
@@ -1021,6 +1126,12 @@ c'est cette région qui sera considérée, mais sinon, c'est le
 paragraphe, la section ou la fonction courante (dans un mode de
 programmation) même qui occupera tout le /buffer/.
 
+* Footnotes
+
+[fn:1] ~Org-mode~ n'existe que dans Emacs. Il n'y a pas d'application
+autonome qui offre les mêmes fonctionnalités. Cela n'aurait pas
+vraiment de sens.
+
 # Local Variables:
 # ispell-local-dictionary: "francais"
 # End: